La recherche est quelque chose de passionnant. Les archives en ligne sur Internet,les forums spécialisés aussi, permettent avec beaucoup de patience de faire de belles découvertes. Nous pensions que les navires portant le nom de "Ville de Bougie" s'arrêtaient à deux exemplaires dont nous avions déjà décrit l'histoire dans nos rubriques. Simultanément nous en découvrions un 3ème puis dans la foulée un 4ème. Nous nous sommes aussitôt empressés de revoir la présentation de ce que nous avions déjà rédigé.
voici ce que que nous avons découvert en ce qui concerne le "Ville de Bougie" n° 1 grâce à une personne rencontré sur un forum spécialisé dans la marine.
Une première coupure de presse fut découverte dans un numéro d'un journal que nous connaissions bien, "L'Avenir de Bougie" - il s'agit du n° 43 du 27 janvier 1886 - L'article nous apprend qu'un navire "la Ville de Bougie" appartenant à M. Charles Dufour avait sombré entre Ziama et l'Oued Djemaâ.
M. Charles Dufour, tous les Bougiotes se souviendront de ce nom. C'était une figure éminente de la ville de Bougie à une certaine époque surtout dans le milieu de l'agriculture. Son père, Pierre, fut maire de la ville de 1880 à 1883. Son gendre, Pierre Hovelacque, puis le fils de ce dernier, Charles Hovelacque reprendrons toutes ses activités. Le nom d'un de ses fils Paul(il eut ses deux fils tués lors de la guerre de 14-18) fut donné à une rue de la ville, rue Paul Dufour, rue qui descendait de la place Clément Martel, jusqu'au contre bas de la place de Gueydon. Elle se terminait à la hauteur de cette grande villa blanche (la maison Dufour) qui dominait le port.
Ci après l'extrait de la chronique locale annonçant la disparition de ce bateau. Plusieurs journaux d'Algérie annoncèrent cet événement. Nous avons retrouvé trace de cela dans "Le Temps", n° 9038 du 29/01/1886, l'Indépendant de Mascara, n° 169 du 31/01/1886.
Dans l'Avenir de Bougie n° 76 du 6/02/1886 une précision est apportée.